Grâce aux quatre niveaux d’appréciation présents dans le modèle de Kirkpatrick (réactions, apprentissage, comportements, résultats) les acteurs du marché ont à disposition une méthode pour quantifier les résultats obtenus. Pourtant, on constate qu'elle est peu mise en pratique à cause de cinq freins principaux.
Pour optimiser la mesure des résultats, de nombreux organismes utilisent une solution de questionnaire en ligne. Ils gagnent un temps considérable dans la construction de leur enquête grâce à une interface simple et conviviale. Une solution d’emailing intégrée au logiciel permet de relancer les personnes qui n’ont pas répondu. Le dépouillement est automatisé et en temps réel. Les organismes suppriment ainsi le risque d’erreurs lié au traitement manuel.
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La volonté de mettre en place l'évaluation d'une formation est rarement exprimée
En France, le système de la FPC incite à former plus mais pas à former mieux. On constate alors que peu d’acteurs souhaitent mesurer les résultats des prestations mises en place. Cette incitation ne pousse pas les directions générales à quantifier les bénéfices apportés. On pourrait pourtant estimer si le coût de l'apprentissage est inférieur ou supérieur aux bénéfices qu’on en retire.
De plus, si la formation fait partie intégrante d’une culture d’entreprise, elle peut considérer comme faible l'intérêt à en évaluer le bénéfice car elle pense déjà le connaître.
Cette absence de volonté de mesurer les résultats obtenus peut se traduire aussi par plusieurs facteurs :
- elle n’est pas prioritaire - l’entreprise ou le responsable ne la considère comme importante ou urgente,
- il est difficile d’obtenir des résultats valables,
- sa mise en place est coûteuse,
- les entreprises n’ont pas forcément le temps - elle est parfois considérée comme une charge supplémentaire. Hors la mise en place d’une appréciationgrâce à un logiciel de questionnaire en ligne apportera un gain de temps conséquent, tant dans la construction des enquêtes que dans la collecte des résultats qui se fera en temps réel
- il est possible de provoquer une réticence auprès des employés.
Cette absence de demande peut aussi nuire aux formateurs qui n'auront pas la possibilité de mesurer leurs résultats et donc de se démarquer de leurs pairs.
On ne sait pas nécessairement ce que l’on veut mesurer
Aujourd’hui, force est de constater que pour mesurer les bénéfices de l'apprentissage il est nécessaire de savoir à quoi serviront les résultats et ce qu’on en fera. Si on n’a pas la réponse à ces questions, on ne trouvera que peu d’intérêt à quantifier les résultats.
Les centres pédagogiques sont plus à même de mettre en place une appréciation car certains commanditaires sont particulièrement exigeants en la matière. En effet, ils se tourneront plus volontiers vers des organismes qui proposent ce service.
Le manque de compétences sur le sujet
La compétence en matière de mesure des résultats n’est pas toujours détenue par les responsables de l'apprentissage. De plus, ils n’ont pas toujours accès aux outils disponibles sur le marché. En effet, si un responsable n’a pas d’outils à disposition, comme un logiciel de questionnaire en ligne, et que l’organisation dans laquelle il travaille n’a pas de processus spécifiques, il lui sera difficile de mener à bien sa mission.
La crainte de l'évaluation d'une formation
Mesurer les résultats obtenus peut être considéré comme risqué car ils peuvent mettre en cause le travail des différents intervenants. Un formateur ne souhaitera pas nécessairement voir ses compétences discutées, le manager ne souhaitera pas que l’échec relève de sa responsabilité et le responsable de l’apprentissage ne souhaitera pas voir ses décisions de gestion remises en cause.
L'évaluation d'une formation peut paraître coûteuse
Si une appréciation a été mal menée dans une entreprise, elle aura nécessité du temps de la part des salariés ainsi qu’un investissement dans l’acquisition d’outils. De plus, si elle a mis en évidence des lacunes mais n’a pas engendré de plan d’action visant à l’améliorer, on connaîtra alors un frein pour la mise en place d’une appréciation.
Ces freins ne sont pas justifiés et seront écartés :
- si la volonté de mesurer les résultats est plus couramment exprimée,
- si on précise ce que l’on souhaite mesurer,
- si on forme les protagonistes à apprécier et si on écarte les craintes.
Ainsi, l’appréciation ne sera plus perçue comme coûteuse car l’entreprise ou les protagonistes en saisiront tous les intérêts.
Articles complémentaires :
Les critères qualité de l’apprentissage dans le Datadock, cliquez-ici
Le questionnaire d’évaluation à chaud, cliquez-ici
Faire un questionnaire à froid, cliquez-ici
Calculer le ROE d’un stage, cliquez-ici
Améliorer une session d'apprentissage avec un quiz, cliquez-ici
Lire la version anglaise de l'article
5 barriers to training assessment, cliquez-ici
Sources :
Cauden, Isabelle et Cuisiniez, Frédérique. La Boîte à outils des formateurs. Dunod, 2012
Pottiez, Jonathan. L'évaluation de la formation. Dunod, 2013
Mesurer la qualité de l'apprentissage, un travail non prioritaire. lesechos.fr